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Clouds, tuna & a Mai Tai sunset
đ The sea is back to her turquoise, glistening self today, the swell has simmered down, and while there are a few grey clouds in the sky, itâs still warm enough to make you question whether pants are even necessary anymore. (They arenât. Youâre in Bora Bora.)
Now, settle in, dear readers, for a heartwarming little tale of boats, bonding, and near-misses with Poseidon himself.
Just outside our house (or, letâs be real, tropical dream shack), tucked lovingly under a corrugated shed and hoisted out of the water like a prized ham, is a striking green and yellow boat. Not just any boatâthis oneâs the pride and joy of our neighbor, a classic Polynesian gent with the kind of face that says, âIâve seen some swell.â

I first laid eyes (and camera lens) on that beauty two years ago, and itâs since been immortalised as my computer wallpaper. So you can imagine my delight when I spotted her again three days ago, resting in the same spot like a loyal old friend.
Naturally, I marched over to rekindle this aquatic romance and reminded the boatâs owner weâd met before. He squinted, nodded in what I think was recognition, and now weâre practically best mates. Heâs been dishing out advice, tales of the sea, and even let me onto his sacred private pontoon this morning (I didnât even have to bribe him with wine). Underneath it, he has a homemade hatchery filled with live fishâhis pride and joy, second only to his banana-hued vessel.
Then, with a fishermanâs casual flair, he mentioned he was off to Raiateaâa breezy 45-minute boat ride if you ignore the little detail that yesterday the swell at the pass was reportedly 4â5 metres. He loaded up his rod, gave the boat a hopeful pat, and muttered something about tuna. I wished him fair seas and full coolers.
Itâs 9 a.m. now and the day is gloriously empty. I plan to go for a swim before facing the Herculean task of⊠shopping. Weâre dangerously low on wine, and no Polynesian day should be faced sober. Weâve also picked the spot for our evening cocktailâessential logistical work, done with military precision.
Post-swim, post-shower, post-coffeeâitâs time for provisions. Our chosen supermarket, despite today being May 8th and a bank holiday (which in France is basically sacred), is open! Itâs a 1km walk, which doubles as our fitness regime and pre-lunch guilt reducer.
Now, allow me a brief rant. Yes, Bora Bora is heartbreakingly beautiful. Yes, the people are so warm they could toast your baguette just by smiling. Butâand itâs a tropical-sized butâthe fruit and veg situation is⊠dire. In a land where mangoes should be falling from the sky, weâre buying sad little imports. Itâs a culinary paradox and frankly, it hurts my soul.

Anyway, plot twist: our heroic fisherman is back! But sadly, no tuna. He sighs and tells me the boat had engine trouble and barely made it back through the pass. Picture this: 5-6 metre waves, no power, and the nose of the boat plunging into the sea like it was trying to drink it. Thankfully, no major damageâjust a bit of adrenaline and disappointment.
Lunchtime (aka aperitif oâclock) is approaching. One more swim seems like the only reasonable response to all this dramatic fishlessness. The clouds part, the sun returns like a triumphant stage performer, and I glide into the lagoon once again.
The rest of the day unfolded in a dreamy rinse-repeat loop: swim, sun-dry, beach walk, nap. Honestly, itâs a tough gig.
Alas, a storm brewsânot in the sky, but in my sinuses. Nose, throat, eyes⊠all staging a small revolt. Still, nothing a strong cocktail canât temporarily cure.
At precisely 5:30 p.m., as is tradition, we materialize at the bar of the Mai Tai hotel for happy hour. I order their signature drink (purely for research), and Iâm pleased to report itâs as dangerously delicious as it sounds. Five stars. Would recommend. Would reorder.
Dinner at home was a modest affairâmostly because Iâm fading fast. By 7:30 p.m., I crawl into bed, crossing fingers, toes, and nose hairs that Iâll wake up in better shape tomorrow.
Until then, from under my mosquito net and mild fever hazeâbonne nuit, mes amis.
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Nuages, rĂȘve de thon et coucher de soleil au Mai Tai
Aujourdâhui, la mer a retrouvĂ© ses esprits : turquoise, calme, brillante. La houle sâest calmĂ©e, les vagues ne cherchent plus Ă dĂ©vorer les pontons, et mĂȘme sâil y a quelques nuages gris dans le ciel, on sâen fiche un peu⊠il fait chaud, et câest bien lĂ lâessentiel.
Mais trĂȘve de mĂ©tĂ©o, laissez-moi vous raconter une petite histoire pleine de sel (marin) et de tendresse. Devant notre maison (ou devrais-je dire notre cabane de rĂȘve en bord de lagon), se tient fiĂšrement un bateau vert et jaune, suspendu hors de lâeau sous un abri de tĂŽle ondulĂ©e. Câest le trĂ©sor de notre voisin, un PolynĂ©sien typique, moustachu, souriant, un peu philosophe sur les bords.

Ce bateau, je lâavais dĂ©jĂ photographiĂ© il y a deux ans. Depuis, il trĂŽne fiĂšrement en fond dâĂ©cran de mon ordinateur, preuve de mon attachement profond (voire obsessionnel). Imaginez donc ma joie de le retrouver intact, tel un vieil ami, Ă notre arrivĂ©e.
Jâai donc osĂ© engager la conversation avec le capitaine en lui rappelant que nous nous Ă©tions dĂ©jĂ rencontrĂ©s. Il a plissĂ© les yeux, esquissĂ© un sourire et mâa adoptĂ© sur-le-champ. Depuis, il me raconte des anecdotes marines et mâoffre ses conseils comme des perles de sagesse. Ce matin, jâai mĂȘme Ă©tĂ© invitĂ© Ă marcher sur son sacro-saint ponton privĂ© pour admirer son vivier artisanal rempli de poissons frĂ©tillants. Un vrai jardin secret aquatique dont il est trĂšs fier.
Puis, tel un vieux loup de mer, il mâannonce quâil part pour Raiatea â 45 minutes de traversĂ©e si le passage est praticable (spoiler : la houle faisait 4 Ă 5 mĂštres hier). Il embarque quelques affaires, son fidĂšle moulinet Ă la main, en espĂ©rant quâun thon bien dodu morde Ă lâhameçon sur le trajet. On croise les nageoires.
Il est 9h. Le programme du jour est simple : rien. Une baignade matinale sâimpose, suivie de mes ablutions rituelles. Ensuite, mission ravitaillement â le vin commence dangereusement Ă manquer. Nous avons aussi choisi lâendroit sacrĂ© oĂč siroter notre cocktail du soir avant un dĂźner tranquille Ă la maison. Autrement dit : journĂ©e molle, bonheur total.
AprĂšs la baignade, la douche et un bon cafĂ©, nous partons Ă pied au supermarchĂ©. MalgrĂ© le fait que nous sommes le 8 mai, jour fĂ©riĂ© (et donc potentiellement apocalyptique pour le ravitaillement), il est miraculeusement ouvert ! Ă un petit kilomĂštre de marche, câest notre salle de sport improvisĂ©e.
Maintenant, permettez-moi une lĂ©gĂšre critique. Les Ăźles polynĂ©siennes sont dâune beautĂ© Ă©poustouflante. Chaque Ăźle a sa personnalitĂ©, ses lagons cristallins, ses fonds marins dignes dâun documentaire BBC. Les habitants sont dâune gentillesse dĂ©sarmante (avec, bien sĂ»r, une ou deux exceptions, pour rester honnĂȘte). Bref, on se sent ici comme Ă la maison⊠mais avec plus de cocotiers.
Cela dit, câest encore un territoire en dĂ©veloppement. Beaucoup de maisons sont des cabanes sommaires posĂ©es sur la plage, et sans les touristes et les subventions françaises, je ne suis pas sĂ»r que lâĂ©conomie tiendrait la vague. Et parlons nourriture : on ne peut pas manger du poisson cru matin, midi et soir ! Le choix de fruits et lĂ©gumes est dĂ©primant, parfois mĂȘme importĂ©. Dans un pays tropical ! Un comble.

Mais revenons Ă notre feuilleton du jour : contre toute attente, notre ami au bateau est dĂ©jĂ de retour ! Je cours lui demander sâil a attrapĂ© du thon. Il secoue la tĂȘte tristement. Le moteur a eu des soucis, la traversĂ©e fut Ă©pique. En entrant dans la passe, ils ont surfĂ© sur une vague de 5 ou 6 mĂštres, sans presque aucune puissance moteur. Lâavant du bateau a plongĂ© dans la mer façon dauphin trop zĂ©lĂ©. Heureusement, rien de grave Ă signaler. Mais le thon, lui, est restĂ© libre comme lâair.
Câest bientĂŽt lâheure de lâapĂ©ro (a.k.a. le dĂ©jeuner), alors je me convaincs quâune autre baignade est absolument nĂ©cessaire. Dâautant que les nuages sâen vont, et le soleil revient briller comme sâil nâavait jamais rien fait de mal.
La suite de la journĂ©e sâest dĂ©roulĂ©e comme une douce rengaine tropicale : baignade, sĂ©chage au soleil, petite balade sur la plage, sieste⊠et on recommence.
Malheureusement, je sens un petit rhume pointer le bout de son nez (et de sa gorge et de ses yeux). Rien de dramatique, mais assez pour me rappeler que je suis encore un ĂȘtre humain, malgrĂ© mes talents Ă©vidents en farniente.
Ă 17h30 pile, comme tous les soirs, nous sommes installĂ©s au bar de lâhĂŽtel Mai Tai pour lâhappy hour sacrĂ©. Je commande leur fameux Mai Tai â par pur sens du devoir â et je vous le dis : câest un dĂ©lice. Fortement recommandĂ©, avec modĂ©ration bien sĂ»r (mais pas trop non plus).
De retour à la maison, dßner léger et hop, direction le lit dÚs 19h30, en espérant une bonne nuit de sommeil réparateur.
Ă demain, si le rhume ne mâa pas transformĂ© en zombie tropical.đ
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