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Or why TV weather reports are losing the plot
When I was a kid growing up in suburban western Paris, summer meant one thing: escape. And escape we didâto the south of France, like clockwork. First, of course, came the compulsory pit stop in Marseille to pay homage to my formidable grandmother and her battalion of siblings, cousins, and culinary commandments. Only then could we migrate eastward to the real prize: the sun-soaked beaches of Juan-les-Pins, and later, the breezy bliss of Cavalaire.
Back then, life was uncomplicated and deliciously hot. In my childâs mind, it was always hotter than todayâdespite what the climate change prophets are now shouting from every news segment. One didnât need charts or panic-inducing graphics. You knew it was summer because the asphalt stuck to your flip-flops, and your ice cream had a half-life of twelve seconds.
There were certainties you could bank on.
âą August 15th? Weather flip. Without fail.
âą The Mistral? Oh, she came waltzing in at least twice a summer, tossing plastic chairs down the promenade like they were featherweights. Three days of gale-force gusts, sometimes longer, turning the calm blue sea into a frothing beastâand most notably, transforming your balmy 25°C swim into a bracing 17°C polar plunge.
We knew this. We expected this. No drama. No hysterics.
Fast forward to now. Apparently, the Mediterranean has turned âcold,â and the media has lost its collective mind. TV presenters breathlessly report on sea temperatures dropping like itâs a prequel to the apocalypse. âHolidaymakers in shock!â scream the headlines. âTourism in jeopardy!â Cue dramatic music and cut to sunburned tourists wrapped in towels like survivors of a shipwreck.
I mean, really?
This isnât news. This is summer in the south. It has always been this way. Itâs not âa rare phenomenonâ or âunexpected meteorological chaosââitâs called the Mistral, folks. And itâs been doing its thing long before influencers with waterproof phones came to whinge about it.
Maybe we need a little less drama in the newsrooms and a little more perspective. There are actually important things going on in the world, and no, your slightly chilly dip doesnât make the cut.
So hereâs a thought: instead of manufacturing beachside catastrophes, how about we embrace the quirks of the season like we used to? Pack a light sweater, brace for the breeze, and rememberâthereâs always pastis.

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Mistral gagnant
ou le grand cirque mĂ©diatique de l’Ă©tĂ©
Quand jâĂ©tais gamin dans la banlieue ouest de Paris, lâĂ©tĂ© signifiait une seule chose : la grande transhumance vers le sud. Et pas question dây couper !
Dâabord, escale obligatoire Ă Marseille pour saluer ma grand-mĂšre â matriarche en chef â et toute une ribambelle de tantes, oncles, cousins, cousines, et anecdotes familiales servies bien chaudes. Ensuite, direction la mer : Juan-les-Pins au dĂ©but, puis Cavalaire dans les annĂ©es suivantes.
CâĂ©tait simple, câĂ©tait beau, câĂ©tait bougrement chaud. Ă mes yeux dâenfant, il faisait bien plus chaud quâaujourdâhui, malgrĂ© ce quâon nous rĂ©pĂšte Ă longueur de bulletins mĂ©tĂ©o sur le dĂ©rĂšglement climatique.
Et puis, il y avait ces petites constantes de lâĂ©tĂ© mĂ©ridional, immuables comme les cigales Ă lâheure de la sieste :
⹠à partir du 15 août ? Bascule météo garantie. Comme par magie.
⹠Le Mistral ? FidÚle au poste. Il débarquait deux fois pendant les vacances, soufflait trois jours, parfois plus, retournait les parasols, secouait les pins, et faisait tomber la température de la mer de 25°C à 17°C en un claquement de doigts.
CâĂ©tait normal. Personne nâen faisait une tragĂ©die grecque.
Et aujourdâhui ?
Une petite baisse de tempĂ©rature dans la MĂ©diterranĂ©e et voilĂ que les chaĂźnes dâinfo sâemballent : âPhĂ©nomĂšne Ă©trange !â, âVacanciers sous le choc !â, âFaut-il annuler les congĂ©s ?â â Calmez-vous les amis, câest juste lâĂ©tĂ© dans le sud, pas un Ă©pisode de âSurvivor CĂŽte dâAzurâ.
On dirait que plus personne ne se souvient que la mer MĂ©diterranĂ©e nâest pas une piscine chauffĂ©e. Ni que le vent souffle parfois. Ni que câest justement ça, le charme de nos Ă©tĂ©s : leur caractĂšre, leurs caprices, et cette bise revigorante qui vous colle les cheveux sur le visage pendant que vous sirotez un rosĂ© bien frais.
Alors chers prĂ©sentateurs mĂ©tĂ©o, arrĂȘtez de faire trembler les vacanciers. Ce nâest pas la fin du monde, câest juste le Mistral. Il revient tous les Ă©tĂ©s comme le pastis Ă 18h. On sây fait. On lâaime, mĂȘme. Il fait partie du dĂ©cor.
Et vous savez quoi ? Tant mieux que lâeau soit fraĂźche. Ăa rĂ©veille les idĂ©es. Yâen a qui en auraient bien besoin.
(Traduction pour les Marseillais)
Oh fan de chichourle, y fait un peu frais ? Ben oui, câest le Mistral !
Quand jâĂ©tais pitchoun, quâon vivait dans la banlieue ouest de Paris, lâĂ©tĂ©, câĂ©tait pas compliquĂ© : direction le Midi. Et attention, pas en touriste hein ! On descendait voir la grand-mĂšre Ă Marseille, lâarmada familiale, les cousins qui parlaient fort, les repas Ă rallonge, la pastĂšque au frigo et les moustiques affamĂ©s.
Ensuite, cap sur les plages : Juan-les-Pins dâabord, puis Cavalaire plus tard. LĂ , on retrouvait les copains dâĂ©tĂ©, on sâinventait mille vies, et on crĂąmait joyeusement au soleil. Il faisait chaud. TrĂšs chaud. MĂȘme plus quâaujourdâhui si tu veux mon avis, malgrĂ© tout le barouf quâon nous fait avec le changement climatique.
Et yâavait des rĂšgles, comme au tiercĂ© :
âą Le 15 aoĂ»t ? Hop, le ciel se couvre, lâair fraĂźchit. Inratable.
âą Et le Mistral, ah le Mistral ! Trois jours Ă tâarracher les oreilles, Ă renverser les parasols, Ă tâempĂȘcher de dormir la fenĂȘtre ouverte. Et la mer ? Elle devenait toute sombre, toute froide. Tu passais de 25°C Ă 17°C en deux brasses. Et tout le monde trouvait ça normal. CâĂ©tait mĂȘme un peu le folklore local.
Et lĂ , en 2025, quâest-ce quâon voit ?
Des journalistes qui dĂ©couvrent que la MĂ©diterranĂ©e est froide et qui en font tout un fromage ! âPhĂ©nomĂšne inquiĂ©tantâ, âPlages dĂ©sertĂ©esâ, âTourisme en dangerâ⊠oh fan de bouillabaisse, arrĂȘtez un peu !
Câest pas nouveau. Câest lâĂ©tĂ© chez nous. On dirait que plus personne ne connaĂźt le vent du pays. Ă croire quâils pensent quâen Provence, le soleil brille non-stop et que lâeau doit rester Ă 26 degrĂ©s sinon on appelle les pompiers.
Allez, faut se ressaisir. Laissez le Mistral souffler, laissez la mer se rafraĂźchir, et allez prendre un verre de rosĂ© Ă lâombre dâun platane. Avec quelques olives, un peu dâaĂŻoli et une bonne tranche de bon sens.
Et si lâeau est trop froide ? Ben on met juste les pieds. Et on rĂąle⊠mais avec lâaccent !
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