Mediterranean melodrama

🇬🇧

Or why TV weather reports are losing the plot

When I was a kid growing up in suburban western Paris, summer meant one thing: escape. And escape we did—to the south of France, like clockwork. First, of course, came the compulsory pit stop in Marseille to pay homage to my formidable grandmother and her battalion of siblings, cousins, and culinary commandments. Only then could we migrate eastward to the real prize: the sun-soaked beaches of Juan-les-Pins, and later, the breezy bliss of Cavalaire.

Back then, life was uncomplicated and deliciously hot. In my child’s mind, it was always hotter than today—despite what the climate change prophets are now shouting from every news segment. One didn’t need charts or panic-inducing graphics. You knew it was summer because the asphalt stuck to your flip-flops, and your ice cream had a half-life of twelve seconds.

There were certainties you could bank on.

‱ August 15th? Weather flip. Without fail.

‱ The Mistral? Oh, she came waltzing in at least twice a summer, tossing plastic chairs down the promenade like they were featherweights. Three days of gale-force gusts, sometimes longer, turning the calm blue sea into a frothing beast—and most notably, transforming your balmy 25°C swim into a bracing 17°C polar plunge.

We knew this. We expected this. No drama. No hysterics.

Fast forward to now. Apparently, the Mediterranean has turned “cold,” and the media has lost its collective mind. TV presenters breathlessly report on sea temperatures dropping like it’s a prequel to the apocalypse. “Holidaymakers in shock!” scream the headlines. “Tourism in jeopardy!” Cue dramatic music and cut to sunburned tourists wrapped in towels like survivors of a shipwreck.

I mean, really?

This isn’t news. This is summer in the south. It has always been this way. It’s not “a rare phenomenon” or “unexpected meteorological chaos”—it’s called the Mistral, folks. And it’s been doing its thing long before influencers with waterproof phones came to whinge about it.

Maybe we need a little less drama in the newsrooms and a little more perspective. There are actually important things going on in the world, and no, your slightly chilly dip doesn’t make the cut.

So here’s a thought: instead of manufacturing beachside catastrophes, how about we embrace the quirks of the season like we used to? Pack a light sweater, brace for the breeze, and remember—there’s always pastis.

đŸ‡«đŸ‡·

Mistral gagnant

ou le grand cirque mĂ©diatique de l’Ă©tĂ©

Quand j’étais gamin dans la banlieue ouest de Paris, l’étĂ© signifiait une seule chose : la grande transhumance vers le sud. Et pas question d’y couper !

D’abord, escale obligatoire Ă  Marseille pour saluer ma grand-mĂšre – matriarche en chef – et toute une ribambelle de tantes, oncles, cousins, cousines, et anecdotes familiales servies bien chaudes. Ensuite, direction la mer : Juan-les-Pins au dĂ©but, puis Cavalaire dans les annĂ©es suivantes.

C’était simple, c’était beau, c’était bougrement chaud. À mes yeux d’enfant, il faisait bien plus chaud qu’aujourd’hui, malgrĂ© ce qu’on nous rĂ©pĂšte Ă  longueur de bulletins mĂ©tĂ©o sur le dĂ©rĂšglement climatique.

Et puis, il y avait ces petites constantes de l’étĂ© mĂ©ridional, immuables comme les cigales Ă  l’heure de la sieste :

‱ À partir du 15 aoĂ»t ? Bascule mĂ©tĂ©o garantie. Comme par magie.

‱ Le Mistral ? FidĂšle au poste. Il dĂ©barquait deux fois pendant les vacances, soufflait trois jours, parfois plus, retournait les parasols, secouait les pins, et faisait tomber la tempĂ©rature de la mer de 25°C Ă  17°C en un claquement de doigts.

C’était normal. Personne n’en faisait une tragĂ©die grecque.

Et aujourd’hui ?

Une petite baisse de tempĂ©rature dans la MĂ©diterranĂ©e et voilĂ  que les chaĂźnes d’info s’emballent : “PhĂ©nomĂšne Ă©trange !”, “Vacanciers sous le choc !”, “Faut-il annuler les congĂ©s ?” — Calmez-vous les amis, c’est juste l’étĂ© dans le sud, pas un Ă©pisode de “Survivor CĂŽte d’Azur”.

On dirait que plus personne ne se souvient que la mer MĂ©diterranĂ©e n’est pas une piscine chauffĂ©e. Ni que le vent souffle parfois. Ni que c’est justement ça, le charme de nos Ă©tĂ©s : leur caractĂšre, leurs caprices, et cette bise revigorante qui vous colle les cheveux sur le visage pendant que vous sirotez un rosĂ© bien frais.

Alors chers prĂ©sentateurs mĂ©tĂ©o, arrĂȘtez de faire trembler les vacanciers. Ce n’est pas la fin du monde, c’est juste le Mistral. Il revient tous les Ă©tĂ©s comme le pastis Ă  18h. On s’y fait. On l’aime, mĂȘme. Il fait partie du dĂ©cor.

Et vous savez quoi ? Tant mieux que l’eau soit fraĂźche. Ça rĂ©veille les idĂ©es. Y’en a qui en auraient bien besoin.

(Traduction pour les Marseillais)

Oh fan de chichourle, y fait un peu frais ? Ben oui, c’est le Mistral !

Quand j’étais pitchoun, qu’on vivait dans la banlieue ouest de Paris, l’étĂ©, c’était pas compliquĂ© : direction le Midi. Et attention, pas en touriste hein ! On descendait voir la grand-mĂšre Ă  Marseille, l’armada familiale, les cousins qui parlaient fort, les repas Ă  rallonge, la pastĂšque au frigo et les moustiques affamĂ©s.

Ensuite, cap sur les plages : Juan-les-Pins d’abord, puis Cavalaire plus tard. LĂ , on retrouvait les copains d’étĂ©, on s’inventait mille vies, et on crĂąmait joyeusement au soleil. Il faisait chaud. TrĂšs chaud. MĂȘme plus qu’aujourd’hui si tu veux mon avis, malgrĂ© tout le barouf qu’on nous fait avec le changement climatique.

Et y’avait des rĂšgles, comme au tiercĂ© :
‱ Le 15 aoĂ»t ? Hop, le ciel se couvre, l’air fraĂźchit. Inratable.
‱ Et le Mistral, ah le Mistral ! Trois jours Ă  t’arracher les oreilles, Ă  renverser les parasols, Ă  t’empĂȘcher de dormir la fenĂȘtre ouverte. Et la mer ? Elle devenait toute sombre, toute froide. Tu passais de 25°C Ă  17°C en deux brasses. Et tout le monde trouvait ça normal. C’était mĂȘme un peu le folklore local.

Et là, en 2025, qu’est-ce qu’on voit ?
Des journalistes qui dĂ©couvrent que la MĂ©diterranĂ©e est froide et qui en font tout un fromage ! “PhĂ©nomĂšne inquiĂ©tant”, “Plages dĂ©sertĂ©es”, “Tourisme en danger”
 oh fan de bouillabaisse, arrĂȘtez un peu !

C’est pas nouveau. C’est l’étĂ© chez nous. On dirait que plus personne ne connaĂźt le vent du pays. À croire qu’ils pensent qu’en Provence, le soleil brille non-stop et que l’eau doit rester Ă  26 degrĂ©s sinon on appelle les pompiers.

Allez, faut se ressaisir. Laissez le Mistral souffler, laissez la mer se rafraĂźchir, et allez prendre un verre de rosĂ© Ă  l’ombre d’un platane. Avec quelques olives, un peu d’aĂŻoli et une bonne tranche de bon sens.

Et si l’eau est trop froide ? Ben on met juste les pieds. Et on rñle
 mais avec l’accent !

Back to my Main Blog â€“ I do it my way

J2S

This entry was posted in Nostalgia, Seasonal reflections, Weather and tagged , , , , , , , , , , , , , , , , , . Bookmark the permalink.

1 Response to Mediterranean melodrama

  1. Pingback: Mediterranean melodrama đŸ‡ŹđŸ‡§đŸ‡«đŸ‡· | J2S

Leave a comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.